Nouveau millésime en Bourgogne : la campagne 2017 démarre. La vigne s’éveille après une longue période de dormance hivernale. À peine sortie de sa douce torpeur, la voilà assaillie par le plus précoce des mange-bourgeons : la boarmie Peribatodes rhomboidaria ou plus communément nommée Géomètre.
Difficile à percevoir, ces chenilles dites « arpenteuse », miment à la perfection bois et vrille. Avides de chair tendre et croquante, elles engloutissent les bourgeons de la vigne, jusqu’à trois par nuit ! Alors fraîchement sortis de leur enveloppe cotonneuse, les bourgeons sont rongés, dévorés par ces voraces, ce qui alertera le vigneron. En fonction des dégâts, le viticulteur envisagera un traitement ou pas. Il a généralement lieu lorsque 5% des bourgeons sont impactés ou 15% des ceps sont touchés.
Boarmie Peribatodes rhomboidaria, quoi est-ce ?
Ravageur au même titre que la noctuelle ou le charençon, la boarmie Peribatodes rhomboidaria est un papillon de couleur brun grisâtre de 30 à 45 mm d’envergure.
C’est lors de la période de vol des adultes entre mai-juillet et août-octobre que deux générations de larves peuvent être produites (espèce bivoltine). La première génération qui éclot entre juillet à août est sans importance pour la vigne. En revanche, les chenilles de seconde génération ou d’automne seront les futures mange-bourgeons. En effet, après s’être protégées de l’hiver dans les fentes de l’écorce et de la terre, les chenilles d’environ 40 mm de longueur refont surface pour s’attaquer aux bourgeons.
Elles se chrysalident à la fin de leur croissance au début de l’été en s’enterrant à faible profondeur dans le sol. Elles ressurgiront au printemps suivant en papillon.